Aujourd'hui, les chauffeurs d'Uber et de Lyft avec Drivers Union ont célébré l'arrivée de la dernière étape du plan Fare Share du maire Durkan - une norme de rémunération équitable pour les chauffeurs.

Drivers Union a exhorté le conseil municipal à adopter rapidement la mesure en y apportant des améliorations afin de garantir une plus grande transparence pour les usagers et un salaire décent pour les chauffeurs.

"La nécessité d'une norme de rémunération équitable qui combat l'inégalité raciale n'a jamais été aussi urgente que pour les chauffeurs immigrés noirs et bruns qui sont en première ligne des impacts économiques et de santé publique de la pandémie", a déclaré Peter Kuel, chauffeur Uber et Lyft depuis 2013 et président de Drivers Union. "Nous remercions le maire d'avoir introduit cette mesure urgente et nous sommes impatients de travailler avec le conseil municipal pour développer le plan avec une meilleure transparence et des protections de salaire de subsistance qui bénéficient à la fois aux passagers et aux chauffeurs."

Depuis des années, les chauffeurs d'Uber et de Lyft s'organisent en réaction aux baisses de salaire de l'entreprise et demandent une augmentation de la rémunération à la minute et au kilomètre, la transparence des tarifs pour les usagers, une rémunération minimale par trajet et des politiques qui tiennent compte du coût total des dépenses des chauffeurs. 

Drivers Union a mené la campagne pour que la rémunération équitable des chauffeurs Uber et Lyft soit inscrite à l'ordre du jour de l'hôtel de ville par le biais d'actions telles que l'encerclement de l'hôtel de ville par une caravane de chauffeurs, l'organisation de multiples actions de chauffeurs, et la documentation d'Uber et Lyft qui prennent plus aux passagers tout en payant moins les chauffeurs.

"Il ne fait aucun doute que nous ne serions pas ici sans un puissant mouvement de chauffeurs Uber et Lyft s'organisant ensemble en tant que syndicat pour exiger un traitement équitable", a déclaré Lata Ahmed, chauffeur Uber et Lyft et leader de la communauté Oromo. "Nous venons du monde entier - Somalie, Éthiopie, Érythrée, Soudan du Sud, Gambie, Inde et bien d'autres endroits - mais lorsque nous nous organisons ensemble et parlons d'une seule voix, nous avons le pouvoir de faire changer les choses."

En novembre dernier, la ville a adopté la première phase du plan Fare Share du maire Durkan, qui comprend des protections juridiques, les premières du pays, pour les conducteurs confrontés à des désactivations injustifiées.

Le plan Fare Share a été soutenu par une coalition de plus de 60 groupes spécialisés dans le logement, les transports en commun, le travail, l'environnement, la santé et la justice sociale, qui se sont réunis pour s'assurer que la croissance de Seattle profite à tout le monde.

"Le mouvement syndical est fier de soutenir les travailleurs immigrés noirs et bruns dans leur lutte pour l'équité", a déclaré John Scearcy, secrétaire-trésorier de Teamsters Local 117. "Les chauffeurs d'Uber et de Lyft méritent ce que tous les travailleurs méritent - un salaire décent, la dignité et le respect."

La norme de rémunération équitable - qui compléterait le plan de partage des tarifs du maire - s'appuie sur plus d'un an de sensibilisation des parties prenantes, d'enquêtes et d'assemblées publiques auxquelles ont participé des milliers de chauffeurs, ainsi que sur les recommandations d'une étude indépendante commandée par la ville qui a révélé que les chauffeurs Uber/Lyft à Seattle gagnent souvent moins que le salaire minimum après déduction des frais.

Uber et Lyft ont cherché à éviter la réglementation en matière de rémunération, plus récemment en finançant une étude concurrente qui a été largement critiquée dans la communauté universitaire pour ses failles méthodologiques et sa partialité.