Les chauffeurs Uber et Lyft de Seattle ont célébré l'adoption du plan "Fare Share" de la maire Jenny Durkan par le conseil municipal, le qualifiant de victoire historique qui fournira des protections sociales réclamées depuis longtemps et conduira à une augmentation de salaire pour les 30 000 chauffeurs de taxi de la ville.

Cette législation innovante établit, pour la première fois dans le pays, des protections juridiques contre les désactivations injustifiées. Elle prévoit également la création d'un centre de résolution pour les conducteurs, qui offrira un large éventail de services d'assistance aux conducteurs.

"Après avoir été renversé par un automobiliste non assuré, Uber a fermé mon application. Uber appelle cela une désactivation, moi j'appelle cela un licenciement sans raison", déclare Bob Gulbranson, qui a conduit pour Uber pendant plusieurs années. "Cette législation donne aux chauffeurs une voix et une chance d'être traités équitablement."

Outre la création d'une procédure de règlement des griefs et le financement d'une organisation de travailleurs pour les chauffeurs, la législation exige que tous les chauffeurs soient payés au moins au salaire minimum de Seattle, après déduction des dépenses, d'ici au 1er juillet 2020. La ville commandera une étude indépendante sur les salaires, avec la participation des chauffeurs, afin de déterminer la rémunération appropriée des chauffeurs en fonction des heures travaillées, des dépenses encourues et des avantages sociaux.

Lors de l'audition du conseil municipal sur le budget qui s'est tenue aujourd'hui, les chauffeurs ont déclaré qu'ils étaient impatients de participer à l'étude afin de contribuer à l'élaboration d'une norme de rémunération équitable pour qu'ils puissent enfin gagner un salaire décent après déduction des frais et mettre fin à la course vers le bas dans le secteur des services de transport public de Seattle.

"Je fais vivre ma famille grâce à ce travail", explique Sukchain Banwait, chauffeur Uber et Lyft de longue date. "Nous payons la voiture, l'essence, l'entretien et la dépréciation. Nous travaillons de longues heures et nous méritons d'être payés équitablement."

La législation est financée par une taxe de 51 cents sur les trajets effectués par les géants du covoiturage Uber et Lyft. Les recettes de cette taxe soutiendront également les investissements communautaires dans le logement abordable et l'amélioration des transports en commun, afin que les chauffeurs et les autres familles de travailleurs de Seattle aient davantage la possibilité de vivre plus près de leur lieu de travail.

Teamsters Local 117 a travaillé avec l'association App-Based Drivers Association pour améliorer les conditions des chauffeurs de l'industrie du covoiturage de Seattle. Les deux organisations sont membres d'unecoalition FareShare de plus de 60 groupes de logement, de transport, de travail, d'environnement, de santé et de justice sociale qui se sont rassemblés pour soutenir la législation et s'assurer que la croissance de Seattle fonctionne pour tout le monde.